La programmation neuro-linguistique (PNL) est un ensemble de techniques de communication et de transformation de soi qui s’intéresse à nos réactions plutôt qu’aux origines de nos comportements. Elle privilégie le comment au pourquoi, propose une grille d’observation pour améliorer la perception que nous avons de nous-mêmes et des autres. Elle permet également de se fixer des objectifs et de les réaliser. C’est une boîte à outils, dont la clé réside dans le langage et l’utilisation que chacun de nous fait de ses cinq sens et de son corps. Son but : permettre de programmer et reproduire ses propres modèles de réussite.
La PNL fait partie des thérapies brèves (de deux séances à deux ans de consultation maximum). Lors d’un entretien préalable (gratuit ou à tarif réduit), le patient est invité à déterminer ses motivations et à se fixer un objectif à atteindre au cours des séances. Pendant ce temps, le thérapeute observe son patient, afin de savoir quel système sensoriel il privilégie. Chacun d’entre nous est en effet soit visuel, soit auditif, soit kinesthésique – il perçoit l’environnement principalement par la vue, l’ouïe, ou ses émotions –, et crée ainsi son propre filtre, à travers lequel il interprète les événements. Le thérapeute s’adapte alors au mode de communication de son patient, pour le guider dans l’exploration de ses comportements et lui permettre de les reproduire consciemment ou de les modifier si nécessaire.

La PNL propose avant tout de mobiliser les ressources de notre inconscient. Ces dernières sont constituées d’expériences ou de connaissances oubliées, de dons encore inexploités qui ne demandent qu’à s’exprimer… Le patient doit donc renouer avec la performance, c’est-à-dire avec sa créativité et sa capacité à s’adapter à une situation. Cela s’appelle la «modélisation». Mieux connaître les moments où l’on se sent efficace et compétent permet alors de construire une «boîte à outils», dans laquelle on puisera à loisir au moment de faire face à une situation difficile.

Exemple : une patiente se trouve trop grosse. Ici, l’objectif de perdre du poids doit être formulé de façon affirmative et positive : « Je veux retrouver ma vitalité et ma forme. » La patiente définit ensuite ce qu’elle recherche en poursuivant cet objectif : porter d’autres vêtements, améliorer sa silhouette, se sentir mieux, etc. Puis elle détermine les ressources qui sont à sa disposition pour atteindre son but et décrit avec précision les éléments qui lui permettront de savoir si ce dernier a bien été atteint (son reflet dans la glace, le chiffre sur la balance, la sensation de porter un vêtement dont elle rêvait depuis longtemps…). Par une série de questions, la PNL permet ainsi d’affiner un désir initial pour s’assurer qu’il correspond véritablement à un objectif qui mérite d’être poursuivi. Au cours des séances, le thérapeute et le consultant s’assureront que des objectifs intermédiaires sont satisfaits, afin de construire une amélioration continue qui se manifestera concrètement dans la vie quotidienne.

Mais modifier ses comportements passe avant tout par la pratique. C’est pourquoi il est courant de devoir faire des exercices entre chaque séance. Exemple : pour améliorer votre relation avec les autres, observez leurs conversations habituelles, afin d’en déterminer les points forts et les points faibles. Ainsi, quand vous rencontrez une personne pour la première fois, étudiez le ton de sa voix, sa posture, le choix de ses mots, le rythme de sa respiration… puis efforcez-vous de vous y adapter. Votre échange devrait s’améliorer. Cet exercice, recommandé lors d’entretiens jugés « difficiles »
ou impressionnants, permet également de mieux écouter les personnes qui vous sont proches et de découvrir de nouvelles façons de vous adresser à elles, pour vous faire mieux comprendre ou leur signifier que vous les avez comprises.